EDITO OCTOBRE 2010
Certains se sont inquiétés de ne pas avoir leur TABLETTE dès le mois de Septembre mais nous attendions l’événement prévu pour la fin du mois, l’inauguration du Cyber-Espace, afin de vous en informer.
Le 30 donc, l’association décorée de palmiers luxuriants, nous attendions de pied ferme les « officiels » et les généreux donateurs sans lesquels le Cyber-Espace n’aurait jamais vu le jour. L’intérêt des personnes présentes était manifeste. L’accessibilité est un mot à la mode, cependant bien des personnes ignorent les possibilités offertes par la technologie aux personnes déficientes visuelles. Ce qui pour beaucoup d’entre nous est un outil de travail parfaitement intégré, offrant toutes les possibilités de gérer, classer, consulter tout faire enfin hormis voir les images, est, pour la plupart des personnes, considéré comme un spectacle de magie. Les « oh » et les « ah » ont fusés lors de la démonstration alors que pour certains, ces manipulations sont le pain quotidien et le meilleur moyen de rester en communication.
A la limite, c’était vexant car nous avions eu beaucoup d’échanges par courriel avec toutes les personnes présentes et elles semblaient croire que, nos relations « épistolaires » via internet passaient par le biais d’une tierce personne.
Ah !, l’autonomie, il faut croire que les personnes valides ont encore une vision de la cécité digne du 19 ième siècle. Il ne faut pas minimiser le handicap, certes, mais il faut absolument faire connaître les possibilités offertes par les technologies adaptées, c’est pourquoi nous attendons beaucoup de ce Cyber-Espace. En tout premier lieu, une désacralisation d’internet, offrir au plus grand nombre la possibilité d’essayer, de tester, d’apprendre l’utilisation de cet outil extraordinaire qui « apporte le monde à domicile ». Quoi de plus simple en effet que de s’asseoir dans son fauteuil et d’un simple clic, (j’exagère, de quelques clics), être en lien avec l’information sans demander l’aide de quiconque ; car même généreuse, elle peut être parfois sclérosante. Et alors, puisque les outils existent, il faut les utiliser, nous participerons ainsi à l’éclosion de l’AUTONOMIE.
Ne pas être passifs, vivre son handicap en le maîtrisant, le dominant, c’est l’attitude que nous devons adopter pour que l’égalité des droits et des chances soit non plus un vœu pieux mais une réalité.
Béatrix Alessandrini
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