ÉDITO
Ce premier semestre a été chargé pour le GIAA Nouvelle Aquitaine. Nous avons essayé d’être présents et audibles sur tous les sujets qui nous tiennent à cœur et qui nourrissent notre engagement.
Nous participons à de nombreuses commissions, concertation, réunions, rencontres… mais pour quels résultats ?
Les bonnes volontés ne manquent pas, nous le constatons tous les jours. Les idées innovantes non plus. Mais la concrétisation est parfois un cap difficile à franchir.
Si la représentation du handicap visuel évolue dans notre société, il reste encore du chemin à parcourir pour que les déficients visuels soient totalement intégrés.
C’est notamment le cas dans les domaines de l’éducation et de l’emploi. L’équipe du GIAA Bordeaux travaille, depuis des années, à rendre accessible les formations et études supérieures pour les personnes aveugles et malvoyantes en créant des supports de cours et d’examens adaptés (audio, Braille, version numérique). En complétant par nos cours en informatique adaptée, nous voulons permettre aux déficients visuels d’être armés pour entrer sur le marché du travail qui, malgré les avancées technologiques et législatives, reste difficile d’accès.
Même si le GIAA, assure son rôle militant, auprès des institutions et des entreprises, c’est aussi à nous, déficients visuels, d’être acteur de notre avenir. N’hésitons pas à affirmer nos besoins et nos envies, par exemple en matière de culture et loisirs, en valorisant le développement de l’audiodescription au cinéma et au théâtre.
Nous devons, aussi, prendre notre part dans la vie citoyenne et faire entendre notre voix sur les sujets qui impactent notre autonomie au quotidien, comme la fracture numérique ou l’accessibilité de la voirie et des transports en commun, tel le déploiement du vocal dans les bus et trams, ou le danger de la suppression des feux sonores.
Le handicap est l’affaire de tous !
Anna Touron, Directrice du GIAA Nouvelle Aquitaine