Il n’existe pas de personnes qui s’adonnent volontairement à la lecture audio quand la vue ne permet plus de « lire vraiment », comme elles disent.
Comme s’il s’agissait d’un succédané de la lecture, comme si le simple fait de passer par une voix humaine dans l’interprétation du texte représentait une perte d’autonomie grave.
En effet, voilà où est le vrai problème, la perte d’autonomie, serait-elle l’obstacle principal au plaisir de l’écoute d’un livre alors que celui-ci devient de plus en plus apprécié par des voyants ?
Le livre-audio commence à prendre ses quartiers de noblesse parmi une population stressée, bousculée, n’ayant plus vraiment le temps de se poser pour lire et écoute volontiers dans sa voiture sur un lecteur MP3, non plus de la musique mais un roman.
Cela ne pourrait-il pas devenir un argument qui ôterait la marginalité que sous-tend la non ou malvoyance ?
L’écoute d’un livre représente souvent bien plus que sa lecture, parfois faite en diagonale, car l’attention que l’on apporte à la richesse des mots, filtrés par le canal de la VOIX, apporte un plus notoire.
Les témoignages des « écouteurs de livres » sont semblables à ceux des gourmets en gastronomie, on pourrait les appeler les « gouteurs de mots », et ils s’adonnent à ce péché véniel qu’est la gourmandise sans états d’âme.
Alors, goutez le plaisir de feuilleter le menu que propose notre bibliothèque, sélectionnez en fonction de vos goûts, car nous pouvons les satisfaire tous et abonnez-vous au GIAA Aquitaine, nous prendrons soin de vous.
Béatrix Alessandrini